Les espèces nicheuses choisissent au printemps un endroit propice, non seulement pour son environnement physique, et proximité de nourriture, mais aussi pour la présence ou absence de certains autres êtres vivants dont les hommes qui font partie intégrante du paysage. Notre présence tous les jours, à la même heure, indifférente à leur égard est pour eux rassurante. Leurs prédateurs, qui bien souvent sont opportunistes, visitent une surface importante, et en l’absence d’habitude, la présence humaine est pour eux dérangeante.

Il n’est pas rare qu’un paludier vienne sur ses salines avec son chien qui, contrairement à ce que l’on pourra penser, ne représente pas de danger pour les nicheurs auxquels il est habitué. Les espèces en présence vivent en parfaite harmonie et les uns protègent les autres.

En revanche, les visites intempestives ayant lieu dans ce milieu sauvage provoquent la fuite de nombreuses espèces et notamment les petits facilement désorientés pas des intrus étrangers. Ils sont alors à la merci des prédateurs.

Comme tout écosystème, les marais salants représentent un milieu sauvage fragile qu’il est essentiel de préserver pour conserver encore longtemps les espèces habituées à vivre discrètement dans ces lieux.