Dans le sens de l’écoulement, on trouve :

La « vasière » : réserve d’eau assurant l’alimentation de la saline entre deux marées (15 jours), c’est la plus grande pièce de la saline, horizontale sur la plus grande partie de sa surface (le pelloué) et pourvue d’un creux le long de sa périphérie (rai) pour assurer son nettoyage. Sa surface peut être variable, mais représente 40%de la surface de la saline.

  • Le « cobier » constitué de grands bassins assez grossiers, et destinés à atteindre une concentration suffisante pour se débarrasser de certaines algues (limu) et crustacés (bigots) qui sont les ennemis du paludier. Ce n’est pas une pièce obligatoire, mais très pratique, et apparue assez tardivement dans l’histoire du marais. Il peut représenter en moyenne 10% de la surface.
  • Les « fares» : ce sont des bassins plus petits, et plus aptes à un entretien méticuleux qui permet d’assurer tout au long de ces chicanes la circulation régulière d’une fine pellicule d’eau (1cm). Ils sont le plus plat possible à l’exception d’un petit fossé le long des ponts (carrière). Ce sont les pièces les plus efficaces pour la concentration de l’eau de mer. Leur surface augmente souvent avec l’éloignement de la mer et représente 30 à 40% de la saline.
  • Les « adernes » : elles constituent la réserve d’eau pour la journée, la concentration de l’eau y est proche de la saturation. Leur surface atteint 8% de la saline. L’eau en ressort par un canal de distribution (délivre) au moment de la récolte.
  • Les « œillets » : C’est le dernier bassin d’où l’eau ne sort pas et qui sert à la récolte. Le terme œillet est issu d’une mauvaise traduction du mot breton d’origine : « lagat» qui veut dire petit bassin ou mare, mais signifie aussi œil.
    De forme rectangulaire de 7m par 10m, ils sont à dimension humaine pour permettre la récolte, à la main, d’une cinquantaine de kilos de sel cristallisé dans la journée. Leur nombre varie avec la surface de la saline, mais représente environ 10%. Ils font l’objet du plus grand soin dans leur préparation. Le milieu doit être très plat (on parle alors de galoche) tandis que le pourtour est plus creux de 1 à 2 cm sur 1.5 m, pour assurer le volume d’eau nécessaire à la récolte. Ils ne doivent jamais être à secs, et sont alimentés en eau tous les jours avant la récolte .Des petites plateformes rondes (ladures) disposées au milieu du plus grand pont permettent le stockage journalier du sel.
  • Les fossés : dans notre cas il ne s’agit pas de trous, mais de buttes de terre qui en sont partie intégrante et délimitent les salines, ils servent parfois de chemin d’exploitation et au transport du sel.